Cette image montre un modèle 1901 Target avec canon de 7,5 pouces en calibre 455


En 1880, la cartouche britannique de calibre 455 apparait. Elle est prévue pour succéder à la 450 Adams considérée comme trop faible. Pourtant, en 1887, les premiers revolvers militaires Webley sont produits en calibre 450. Dès 1891, la 455 Mark I est adoptée officiellement avec une longueur de douille de 21,7 mm. Au début, sa chargest de 18 grains (1,17 grammes) de poudre noire. La balle cylindro-conique est faite d'un mélange de plomb et d'étain dans un rapport de 12 à 1, avec un poids de 265 grains (17,2 grammes).

En 1894, la cartouche 455 Mark I Cordite apparait. La douille ainsi que la balle sont reprises de la cartouche précédente, mais la charge de poudre se compose cette fois 6,5 grains de Cordite (0,42 grammes). Comme signe distinctif, les culots reçoivent un C supplémentaire, et les boîtes de cartouches portent une indication de couleur rouge. L'utilisation de la nouvelle munition montre que le volume d'air plus grand a des incidences négatives. La douille est donc raccourcie à 19,3 mm, créant ainsi la nouvelle cartouche 455 Mark II en 1897. La balle de 265 grains de cette munition est à pointe ronde. Parallèlement, la Mark III de 1898 est créée avec une ogive creuse de 220 grains.

Créée en 1909 et réglementaire en 1912, la cartouche Mark IV a un projectile à pointe plate de 220 grains (14 grammes) et une charge élaborée de 7 grains (0,45 grammes) de Cordite.
La Mark V de 1914 se distingue seulement par sa composition, 99% de plomb et 1% d'antimoine. Finalement, la dernière variante, apparaissait en 1939, dénommée Mark VI. Cette fois, l’ogive est chemisée.

Le Webley Fosbery étant prévu pour la cartouche à poudre sans fumée, cordite. Il est donc compatible des cartouches Mark II à Mark V.
Il ne faut surtout pas utiliser la Mark VI avec une balle chemisée.

Le rechargement de la cartouche

La douille de 455 MKII existe sur le marché. Il est également possible de la refabriquer à partir de douille de 45 Colt long raccourcie à 19,3mm et en réduisant la hauteur du bourrelet à 0,8 au lieu de 1,3 mm.
Des ogives de 250 à 265 grains peuvent être utilisées. Une imprégnation à l’Alox est utile pour éviter l’emplombement des rayures. 

Le calibre des ogives

Le calibre 455 correspond à 11,56 mm.
Il est prudent de vérifier le calibre de son arme avant de choisir les ogives pour le rechargement. Il est donc conseillé de mesurer le canon de son revolver.
Le canon du Fosbery comporte 7 rayures, ce qui ne facilite pas les mesures avec un pied à coulisse ( 2 becs) ou avec un micromètre d'intérieur (3 touches).
Il faut donc prendre une empreinte avec un matériau adapté. Il s'agit d'alliages métalliques fondant à très basse température, afin d'éviter de modifier les traitements thermiques du canon.
Certains proposent le Cerrosafe (fond à 75 °C), mais d'autres le critiquent car, s'il permet le démoulage en se rétractant dans les premières minutes, il reprend le diamètre du canon 10 minutes plus tard et malheureusement continue à s'expanser plus tard , jusqu'à 5 1/100 mm au bout d'une heure. Prudence donc.

Pour ma part , j'ai utilisé l'alliage OFC qui fond à 72 °C. Il ne se rétracte pas après coulée, il faut donc l'extraire avec un maillet, mais il reste stable ensuite pour les mesures. Mon diamètre fond de rayures est donc mesuré à 11,52 mm, soit un calibre de 453.